Madame Web, pourquoi ?

Introduction

Quand on parle de Marvel, on pense immédiatement à des films à gros budget, des stars de renom, des effets spéciaux impressionnants et des histoires interconnectées à travers divers univers. Avec « Madame Web », nous retrouvons bien ces éléments phares : un casting prestigieux, une intrigue liée au Spider-Verse, et une production soignée. Dakota Johnson, Sydney Sweeney et d’autres acteurs prometteurs sont là pour donner vie à cette nouvelle héroïne.

Cependant, malgré ces atouts, le film suscite des critiques importantes. En dépit des efforts pour se démarquer avec une approche plus psychologique et cérébrale, plusieurs aspects ne fonctionnent pas comme prévu. Les premiers retours sur le film, souvent négatifs, semblent justifiés à bien des égards, notamment au niveau de l’intrigue et de l’exécution des idées​

Nous allons voir ensemble en quoi ce projet, qui avait tout pour réussir, pourrait laisser les fans sur leur faim.

Le casting :

Casting principal :

• Dakota Johnson dans le rôle de Cassandra « Cassie » Webb / Madame Web
• Sydney Sweeney dans le rôle de Julia Cornwall
• Isabela Merced dans le rôle d’Anya Corazon
• Celeste O’Connor dans le rôle de Mattie Franklin
• Tahar Rahim dans le rôle d’Ezekiel Sims
• Adam Scott dans le rôle de Ben Parker
• Emma Roberts dans le rôle de Mary Parker
• Mike Epps dans le rôle d’O’Neil

Casting secondaire :

• José Maria Yazpik dans le rôle de Santiago
• Kathy-Ann Hart dans le rôle de Susan
• Josh Drennen dans le rôle du Père de Julia
• Yuma Feldman dans le rôle de la Demi-soeur de Julia
• Miranda Adekoje dans le rôle d’un Médecin
• Deirdre McCourt dans le rôle d’une Infirmière
• Naheem Garcia dans le rôle d’un Propriétaire
• Jill Hennessy dans le rôle d’une Belle femme

Le casting de « Madame Web » est effectivement impressionnant, avec des actrices de renom comme Dakota Johnson et Sydney Sweeney, ce qui aurait pu lui conférer une profondeur et un dynamisme intéressants. Cependant, je partage l’idée que le film semble céder aux tendances actuelles, notamment au wokisme, ce qui peut être perçu comme une décision de studio visant à attirer un public plus large, plutôt qu’à véritablement explorer le potentiel des personnages.

L’inclusion et la diversité sont des éléments importants dans le cinéma moderne, mais ici, on peut se demander si ces choix ont été pleinement exploités pour enrichir l’intrigue. La question se pose : le casting, bien que talentueux, sert-il vraiment le récit, ou est-il là pour répondre à des attentes sociales et marketing ? Il est vrai que, malgré l’engouement pour la diversité, certains films souffrent d’un manque d’équilibre dans le développement des personnages, comme cela a pu être critiqué dans d’autres œuvres récentes.

Ces choix sont-ils un frein à une véritable exploration narrative, ou sont-ils essentiels pour moderniser les productions de super-héros et toucher un nouveau public ? Cela reste à débattre.

Il n’a plus d’équilibre et on le remarque dans le film Joker , la folie à 2.

Et le film alors ?

Que dire du film « Madame Web » ? Bien sûr, le jeu d’acteur en lui-même n’est pas forcément à critiquer. Dakota Johnson livre une prestation solide, qui tente de donner de la consistance à son personnage, malgré un scénario parfois bancal. Cependant, on peut légitimement se demander si le film ne tombe pas dans certains raccourcis scénaristiques un peu trop évidents. À plusieurs moments, on a cette impression de voir des transitions abruptes, des événements qui manquent de fluidité ou d’explication, ce qui est regrettable, même pour un film de super-héros.

Certes, on s’attend à ce que ce genre de film nous en mette plein la vue avec des scènes d’action et des effets spéciaux, mais même sur ce plan, ça ne semble pas toujours fonctionner. On attendait plus de spectacle, et la promesse d’une origin story intrigante finit par s’effondrer sous le poids d’une intrigue qui traîne en longueur.

Dès le départ, la durée du film donnait déjà des indices sur la tournure que cela prendrait : un développement trop superficiel, laissant l’impression que cette origin story aurait pu être plus travaillée. Certaines scènes parviennent à capturer l’attention, mais elles sont trop rares pour sauver l’ensemble.

En ce qui concerne le casting, Dakota Johnson parvient à garder le navire à flot grâce à sa performance, mais cela ne suffit pas à compenser le manque de dynamisme global. Quant à Sydney Sweeney, qui avait suscité beaucoup d’attentes, elle déçoit quelque peu. Son rôle paraît fade, et son personnage manque de substance, la faisant apparaître plus comme une « plante verte » que comme un personnage réellement pertinent dans l’intrigue.

Conclusion :

Alors, est-ce que « Madame Web » a réussi à vous scotcher à votre siège au-delà de son aspect visuel ? Pour ma part, c’est un grand NON ! La déception est bel et bien là, surtout venant de Sony, dont j’attendais beaucoup plus pour cette adaptation.

Contrairement à des films comme « Venom », qui malgré leurs défauts parviennent à captiver grâce à un lien fort avec les personnages et un rythme soutenu, « Madame Web » manque d’énergie et de substance. C’est un film qui, si vous ne le regardez pas, ne vous fera pas perdre grand-chose. À l’image de « The Marvels », il donne l’impression d’une opportunité gâchée, avec une intrigue trop longue et des personnages sous-exploités.

Il est essentiel de noter que le problème ne vient pas du fait que l’on voit majoritairement des femmes à l’écran. Au contraire, une telle représentation est bienvenue, mais dans ce cas précis, la forme prend le pas sur le fond, ce qui laisse un sentiment de vacuité. Une bonne idée de départ qui n’a pas su se concrétiser, avec trop peu d’impact pour un film qui aurait pu apporter bien plus à l’univers Spider-Verse.